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Cash flow positif : stratégies pour générer des revenus locatifs supérieurs aux charges

Cash flow positif : stratégies pour générer des revenus locatifs supérieurs aux charges

Cash flow positif : stratégies pour générer des revenus locatifs supérieurs aux charges

Générer un cash flow positif, c’est un peu comme régler un moteur : quand tout est bien calé, le bien tourne tout seul, paie ses charges… et vous laisse un surplus confortable chaque mois. Mais derrière cette apparente simplicité se cache une mécanique qu’il faut comprendre, tester, ajuster.

Dans cet article, je vous propose de décortiquer, très concrètement, les stratégies qui permettent de dégager des revenus locatifs supérieurs aux charges. Avec, au passage, quelques anecdotes tirées du terrain et des repères chiffrés pour vous aider à faire vos propres calculs.

Qu’est-ce qu’un cash flow vraiment positif ?

Avant de parler stratégies, posons des bases claires. Le cash flow (ou flux de trésorerie) d’un investissement locatif, c’est :

Cash flow = Loyers encaissés – (toutes les charges payées chaque mois)

Quand ce résultat est supérieur à zéro, vous êtes en cash flow positif.

Les charges à intégrer ne sont pas seulement le crédit. Il faut inclure :

Un cash flow « réellement » positif, ce n’est pas 20 € par mois en espérant qu’il n’y ait jamais de chaudière à changer. C’est un surplus qui reste confortable une fois que vous avez intégré une marge de sécurité réaliste.

Un repère que j’utilise souvent avec les investisseurs :

Choisir le bon bien, au bon endroit, pour viser un cash flow positif

Un cash flow positif se joue d’abord à l’achat, pas dans les « astuces » de dernière minute. Le triptyque : emplacement, prix d’achat, type de bien reste la base.

Quelques lignes de force à garder en tête :

J’ai encore en tête ce client qui hésitait entre un studio à Lyon et un T2 dans une petite ville de province à 45 minutes. Même budget. Le premier lui promettait une jolie adresse, le second un rendement brut à 9 %. Il a finalement opté pour la petite ville, et aujourd’hui le bien s’autofinance largement, tout en restant simple à louer grâce à une entreprise voisine de 300 salariés.

Ajuster le loyer sans faire fuir les locataires

Pour générer du cash flow, on pourrait être tenté d’augmenter le loyer au maximum. Mauvaise idée si l’on raisonne seulement sur le « prix fort ». Le vrai objectif, c’est :

Loyer annuel encaissé net = loyer × taux d’occupation réel – frais

Un loyer un peu en dessous du marché, mais qui limite la vacance locative, peut finalement générer plus de cash flow sur l’année.

Pour optimiser le loyer sans fragiliser le projet, plusieurs pistes :

Sur le terrain, la bascule en colocation ou en meublé a souvent été le déclic pour faire passer un projet de neutre à franchement positif. Mais cela doit s’appuyer sur une demande réelle, pas sur un simple effet de mode.

Travailler le financement : là où beaucoup de cash flow se joue

Le même bien, au même prix, pourra générer un cash flow très différent selon votre financement. Trois leviers majeurs :

Autre paramètre trop rarement utilisé : le différé de remboursement (partiel ou total) durant les travaux ou la phase de mise en location. Bien géré, il permet de lisser le démarrage et d’éviter de grever votre trésorerie personnelle.

Fiscalité : l’alliée ou l’ennemie de votre cash flow

Sur deux projets identiques en apparence, la fiscalité peut faire varier le cash flow de plusieurs centaines d’euros par an. C’est souvent là que beaucoup d’investisseurs débutants perdent du terrain.

Les régimes à connaître en priorité :

Un exemple souvent rencontré : un appartement acheté 95 000 €, loué 550 €/mois. En nu au micro-foncier, l’investisseur était imposé sur une base forfaitaire avec un abattement de 30 %. En passant en meublé LMNP au réel, avec amortissements, son imposition sur les loyers est devenue quasi nulle pendant plusieurs années. Le cash flow mensuel perçu, à charges réelles égales, a mécaniquement augmenté.

Il ne s’agit pas de « faire de la magie » avec le fisc, mais simplement d’utiliser les régimes prévus par la loi, avec l’appui d’un comptable spécialisé lorsque c’est pertinent.

Maîtriser et anticiper les charges pour ne pas voir le cash flow s’évaporer

On parle souvent d’augmenter le loyer, mais la moitié du travail consiste à éviter les fuites côté charges. Quelques postes à surveiller de près :

Le meilleur indicateur, c’est votre cash flow net après provisions : ce qui restera encore disponible, une fois intégrée une marge raisonnable pour l’imprévu.

Exemple concret : comment un projet passe du neutre au cash flow positif

Illustrons avec un cas inspiré d’une situation réelle dans une ville moyenne du centre de la France.

Le projet initial :

Charges estimées :

Total charges estimées : 820 €/mois environ.

Loyer : 550 €/mois. Cash flow : –270 €/mois. Projet non viable en l’état.

Les ajustements réalisés :

Nouveau calcul :

Total charges : 720 €/mois environ.

Loyer meublé : 620 €/mois.

Sur le papier, cash flow toujours négatif (–100 €/mois). Mais la fiscalité LMNP au réel, avec amortissements, réduit quasi à zéro l’imposition sur les loyers pendant plusieurs années. Par ailleurs, un petit ajustement du loyer à 640 €, combiné à une baisse de la provision travaux après 2 ans de recul (logement en très bon état), a permis de revenir à un cash flow proche de l’équilibre, puis légèrement positif après renégociation de l’assurance emprunteur.

La morale de l’histoire ? Ce projet, qui semblait condamné à perdre de l’argent, a été redressé par des leviers combinés : type de location, durée de crédit, fiscalité, et petites optimisations successives.

Les erreurs qui détruisent le cash flow… sans qu’on s’en rende compte

En quinze ans sur le terrain, j’ai vu des investisseurs ruiner un cash flow pourtant prometteur pour des raisons souvent prévisibles. Parmi les plus fréquentes :

Mettre toutes les chances de votre côté : une feuille de route

Pour viser un cash flow positif, vous pouvez vous appuyer sur une démarche structurée :

Un investissement locatif qui génère un cash flow positif n’est pas une chimère réservée à quelques initiés. C’est souvent la conséquence d’une méthode rigoureuse, d’un regard lucide sur le marché local et d’un peu de créativité pour ajuster les bons leviers.

Et si vous êtes à l’étape où vous hésitez encore entre deux villes, deux types de biens ou deux stratégies (nu/meublé, classique/colocation), commencez par poser vos chiffres noir sur blanc. Les idées se clarifient très vite lorsqu’on fait parler les loyers, les charges et les taux d’imposition.

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